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Retrouver la confiance

  • Thierry Lenoble
  • 6 juin 2015
  • 3 min de lecture

La confiance en soi

S’appuyer sur nos forces

NON

La solution est dans nos fragilités

« Je me révolte, donc nous sommes »

Albert Camus

Commençons par un état de faits.

Pour manger, pour nous vêtir, pour nous déplacer, pour nous soigner et même dans certains cas pour procréer, nous ne produisons plus rien de nos mains.

Nous faisons appel à un tiers, contre rémunération, pour obtenir ce dont nous avons besoin.

Lorsque je coupe du bois pour me chauffer, lorsque je cultive mon potager pour me nourrir, lorsque j’utilise ce que « mère nature » met à ma disposition pour me loger ou pour me soigner, je suis ancré dans le réel.

Je sais combien de buches je peux porter, je sais combien de kilomètres je peux marcher, je sais évaluer mes connaissances de la faune et de la flore.

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Dans notre société moderne, nous avons perdu notre capacité à subsister. Cette insécurité est accentué par le fait d’une dépendance à des technologies que nous ne maitrisons plus. Impossible de réparer tout seul sa voiture ou sa machine à laver, trop d’électronique. On ne change plus la pièce défectueuse, on change l’appareil.

Nous sommes tous prolétaires car assujettis à des normes et des protocoles standardisés. La course au chiffre d’affaire. Nous ne sommes plus considéré, que par ce que nous produisons. Comment rentrer dans les grilles d’évaluation, la caresse de l’infirmière au patientmalade ?

Nous confondons mener une existence avec ses aléas et tout organiser, planifier.

Ainsi nous présentons nous à un rencard comme à un entretien d’embauche. Préparé comme si notre avenir en dépendait côté pile et pétrifié côte face.

Comment a-t-on la certitude d’être aimé lorsque l’on vit sous la menace que quelqu’un de mieux peut surgir à tout instant ?

Lorsque nous croyons manquer de confiance en nous, ce qui manque en réalité c’est la confiance en l’autre. Le sentiment de ne pas être assez performant, pas assez affirmé, pas assez séduisant, pas à la hauteur, est la conséquence de premiers liens insécurisant dans l’enfance.

L’enfant que nous étions a été entamé dans ses capacités par ces peurs que l’autre, l’adulte, a fait peser sur lui.

Bien commode, cette notion de confiance en soi. Un manque et hop, c’est l’excuse rêvée pour tous nos rendez vous ratés avec la vie, les examens auxquels nous échouons, les projets sans cesse reportés.

Bien sur nous n’en avons pas conscience, nous croyons prendre de grands risques, nous passons d’un travail à un autre, d’un partenaire à l’autre. Mais c’est toujours la même équation inconsciente qui agit, avide que nous sommes du désir de réparer le passé.

Agir audacieusement, nous donne momentanément une sensation de force et de puissance, mais ce n’est qu’une fuite en avant.

La priorité serait d’abord de marquer un temps d’arrêt, ne rien faire, résister à l’impulsion de juger, de vouloir.

Ce temps de suspension nous révèlera à nous même. Il s’agirait juste de laisser "prendre la sauce". Cela donnera naissance à un espace intérieur apaisant envers nous même et envers le monde qui nous entoure.

Je sors de ma zone de confort pour une autre, mais à la différence de la première, celle-ci je me la mitonne aux petits oignons, intégralement à mon image, avec une place réservée où j’accepte de ne pas savoir, de ne pas comprendre, d’être VULNERABLE. Avec douceur et bienveillance, j’ose rassembler toutes les facettes de mon être, y compris, celles que je réprouve ou dont je me détourne.

Projetés en avant, constamment actifs, nous ne prenons plus le temps de nous arrêter et d’observer ce qui nous entoure.

Le fait d’accepter et de reconnaître sa vulnérabilité permet de nourrir la confiance en soi.

Car considérer les obstacles permet de mieux les franchir, les nier mène droit à l’échec.

Ce que la force ne peut pas, la fragilité le peut, elle est présence sans menace pour l’AUTRE.

Se savoir vulnérable, ne pas le cacher permet d’aller au devant des autres, mais aussi de demander de l’aide, cette capacité est même l’un des principaux facteurs de résilience chez les êtres humains.

En reconnaissants nos failles, nous pouvons cesser de nous considérer comme des « bons à rien ».

Commencer à jouer 3 notes sans attendre d’être un virtuose.

Marcher commence par mettre un pied devant l’autre, c’est ainsi que la puissance intérieure se reconstruit.

Inspiré par :

Anne Dufourmantelle : puissance de la douceur.

Eva Illouz : amour toujours ?

Marie Balmary : la fragilité, faiblesse ou richesse ?

 
 
 

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